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couronne de noel

SOS D’UN LUTIN EN DÉTRESSE

2017, L’ANNÉE OÙ JE SUIS PASSÉE À CÔTÉ DE NOËL

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Qu’ils sont loin les Noël de mon enfance et comme je regrette leur insouciance, leur naïveté et leur magie ! Les fêtes de fin d’année sont depuis bien longtemps tombées sous le joug des stratégies commerciales et une fois n’est pas coutume la magie de ce Noël 2017 s’est vue sacrifier sur l’autel du marketing.

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– La peur que Noël ne tombe dans l’oubli –

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J’ai longtemps eu peur que, laïcité oblige, les fêtes de Noël ne tombent peu à peu dans l’oubli. Un peu comme l’engouement pour la fête d’Halloween, prometteur il y a vingt ans, est finalement retombé comme un soufflé.

Mais cette fête-ci n’est pas ancrée dans notre culture, revenons-en donc à Noël. Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours adoré cette période de l’année, qui d’ailleurs mettait un terme à ma saison favorite, l’automne. Pour beaucoup de Français, Noël a perdu sa signification religieuse mais reste une fête traditionnelle et familiale, une occasion unique dans l’année de se retrouver – occasion dont les marques ont vite saisi le potentiel commercial. Comme je le disais, j’ai longtemps eu peur que l’engouement pour Noël en France ne s’estompe jusqu’à disparaître complètement : il n’y a qu’à comparer nos modestes décorations lumineuses à celles qui envahissent les rues et les maisons chez nos voisins allemands, anglais ou autres. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’un excès d’enthousiasme général puisse avoir raison du mien ! La faute sans doute au matraquage promotionnel dont nous sommes les victimes consentantes.

L’aspect commercial de Noël ne m’échappe plus depuis bien des années mais je crois que 2017 aura marqué un tournant bien cynique dans mon rapport aux fêtes de fin d’année.

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– Noël en novembre –

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Nous n’étions pas remis d’un Black Friday qui cette année aura bien duré deux semaines – deux semaines de relances promotionnelles quotidiennes, le terme « harcèlement » me semble plutôt justifié – nous n’étions pas remis de cette opération commerciale, disais-je, qu’il nous a fallu enchaîner directement avec les préparatifs de Noël. J’insiste sur le « directement » car dès le mois de novembre les sapins et les décorations ont envahi les réseaux sociaux, et les idées cadeaux et autres offres promotionnelles nos boîtes mail, arguant que « préparer Noël plus tôt rend plus heureux ». Ah, on nous l’aura citée, cette fameuse étude…

Inutile de s’attarder sur les mètres carrés d’assortiments de chocolats et de calendriers de l’avent dont la vue nous est imposée dès le mois d’octobre, ça, nous y sommes habitués !

Je me souviens que plus jeune (jusqu’à l’an dernier compris, donc !) je brûlais d’impatience dès les premiers jours d’automne et n’avais qu’une hâte : décorer mon sapin de Noël. Dans une vidéo publicitaire pour le calendrier de l’avent d’une célèbre marque de chocolats et confiseries, les enfants n’ont de cesse de questionner leurs aînés : « C’est quand qu’on attend ? » Une façon de jouer sur le plaisir de cette période pré-Noël. C’était bien trouvé, à ceci près qu’apparemment cette année on n’attend pas !

J’ai réalisé que sans attente il n’y a pas d’impatience, et sans cette impatience, l’enthousiasme n’est plus vraiment au rendez-vous. Alors, comme pour tenter de retrouver le plaisir d’attendre et de s’impatienter, j’ai repoussé autant que faire se peut les préparatifs de Noël. Et me voilà aujourd’hui comme une idiote, prête à décorer mon sapin, ma couronne et mon appartement en général. Je dis « Comme une idiote » car force est de constater qu’à la mi-décembre les magasins de décoration ont déjà retiré guirlandes et autres ornements de leurs étalages ! Il semblerait qu’à trop vouloir me créer ma petite bulle de Noël à l’abri du rythme effréné imposé par les marques et les influenceurs, j’ai tout simplement raté le coche… Honte à moi, j’aurais dû faire mon sapin à la fin du mois de novembre, comme toute personne branchée qui se respecte !

Même la grande surface dans laquelle j’ai l’habitude de faire mes courses ne propose que très peu de décorations de Noël, le gros de l’espace disponible étant réservé aux chocolats, une centaine de mètres carrés à vue d’œil – je suis marseillaise mais je n’exagère pas quand je parle de montagnes et de forêts de chocolats et de calendriers de l’avent, croyez-moi !

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– Le cas du calendrier de l’avent –

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Les calendriers de l’avent, parlons-en ! Si vous suivez plusieurs influenceurs, sur Instagram notamment, il vous aura sans doute été impossible d’échapper au concept du « 1 jour de l’avent = 1 concours organisé en partenariat avec une marque ». 24 jours de concours quotidiens, de mails, de publicités tentant de nous vendre la magie de Noël ! Multipliez tout ça par le nombre de newsletters auxquelles vous êtes abonnés et de marques/influenceurs que vous suivez sur Facebook ou Instagram et… vous aussi, vous frôlez l’overdose ?

Le calendrier de l’avent sous forme de concours quotidiens donc, ou comment, en ajoutant aux préparatifs de Noël un soupçon une bonne dose de tentation et de convoitise (deux bien vilains mots en cette période de l’année), un énième concept marketing aura totalement flingué le plaisir régressif d’ouvrir une petite case pour y piocher un simple mais non moins réconfortant chocolat.

De mon côté, j’avais pour habitude de fabriquer des calendriers de l’avent pour mon entourage (l’an dernier il s’agissait d’un calendrier en forme de Tardis pour Monsieur, fan de Doctor Who) mais le simple terme « calendrier de l’avent » me donne désormais des sueurs froides ! Pas de calendrier chez moi cette année, donc, les calendriers virtuels sont plus bourratifs que tous les chocolats du monde !

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Me voilà à nouveau impatiente, impatiente que ce Noël 2017 soit passé et que viennent les beaux jours. Certes nous pourrons dès lors subir une nouvelle forme de harcèlement, celui qui dès le mois de février nous somme de retrouver la ligne que l’on aura malmenée pendant les fêtes de Noël, histoire de rentrer dans le maillot tendance de la saison. Mais ce matraquage-là, s’il n’en est pas moins abject, ne détruit a priori pas les souvenirs rouges et or de notre enfance.

Sans rancune, on efface tout et on recommence l’an prochain ! (Après tout, je serai bien contente si je gagne l’un des lots du calendrier de l’avent de Sézane ou Kitchenaid.)

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