Belle découverte que celle l’exposition qui se tient actuellement à la Cité de la Mode et du Design, à Paris. Je parle de « découverte » car je dois admettre que malgré sa renommée, je ne connaissais que peu de choses du travail d’Erwin Blumenfeld (1897-1969). Les quelques 170 clichés de l’exposition m’ont ainsi permis de découvrir l’incroyable processus créatif et expérimental qui se cache derrière le travail – à la fois classique et moderne, en un mot, intemporel ! – du célèbre photographe de mode.

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Né à Berlin en 1897, il vit aux Pays-Bas, découvre les Etats-Unis, s’installe en France, et collabore déjà avec Vogue et Harper’s Bazar lorsqu’il fuit l’Europe et la guerre en 1941. Il se réfugie à New York et y ouvre son studio en 1943. Le début d’une période des plus prolifiques, période sur laquelle s’attarde l’exposition.

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Blumenfeld, artiste proche du dadaïsme avant d’être photographe de mode, est confronté lors de son exil forcé au manque de culture et à la « vulgarité » de la société américaine. Il décide alors de faire entrer l’Art dans la photographie de mode pour remercier New York et les Etats-Unis de leur accueil. Explicites ou plus confidentielles, les références à l’art et à la culture qu’il glisse dans ses œuvres sont nombreuses et variées, de la Renaissance jusqu’aux impressionnistes. Son regard unique, sa créativité quant à l’utilisation des couleurs, des cadrages et des filtres, alliés à son sens de l’expérimentation et de la décomposition, font alors de Blumenfeld une référence dans l’univers de la presse et de la publicité.

Si les procédés techniques et la démarche artistique du photographe sont largement mis en lumière, l’exposition nous rappelle également les exigences des commandes et autres impératifs économiques avec lesquels il doit composer. Et c’est finalement « en contrebande » qu’il fera entrer l’Art dans la photographie de mode.

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Une application a été créée par Fixioneers à l’occasion de l’exposition. Tout à la fois audio-guide et catalogue, elle contient environ 200 photos, vidéos, dessins, des commentaires sur les œuvres ainsi que des documents sur Blumenfeld et son époque. J’ai apprécié qu’elle permette de voir les photographies correspondant aux variantes que l’on voit durant l’exposition. Un exemple ci-dessous : à gauche la variante présentée de lors de l’exposition, à droite la photographie parue dans l’article « Starring Color » de Vogue US (1er août 1950).

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Photos ©THE ESTATE OF ERWIN BLUMENFELD

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INFOS PRATIQUES

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Du 3 mars au 4 juin 2017

Les Docks – Cité de la Mode et du Design

34, quai d’Austerlitz 75013 Paris

Tous les jours (sauf le mardi) de 11h à 19h

Billet 5€ (tarif réduit 4€)

Application Studio Blumenfeld 4,99€ (App Store et Google Play)

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