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expo kimono guimet affiche

EXPO – KIMONO, Au Bonheur Des Dames

Vendredi, je choisis de faire confiance à la météo et pour anticiper la pluie annoncée je décide de me mettre à l’abri dans le Musée National des Arts Asiatiques-Guimet, qui accueille jusqu’au 22 mai prochain l’exposition Kimono, Au Bonheur des Dames. La pluie nous fera faux bond mais je suis bien contente d’avoir saisi l’opportunité de contempler les quelques 150 modèles issus de la collection de Matsuzakaya et prêtés pour l’occasion.

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EXPO KIMONO GUIMET

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La première fois que j’entends parler de l’exposition, son titre m’évoque celui du roman d’Emile Zola, qui met en scène l’univers des grands magasins. Et les grands magasins, il en est justement question puisqu’au Japon Matsuzakaya en est l’un des plus célèbres.

L’exposition met en avant le rôle fondamental de la célèbre maison de confection dans la production du kimono, et retrace l’évolution du costume traditionnel japonais depuis le début de l’époque d’Edo (1603-1868) – soit plus ou moins depuis la création de la maison Matsuzakaya – jusqu’à l’aube du XXIème siècle, abordant tour à tour sa diffusion progressive auprès des classes aristocratique, militaire puis bourgeoise, l’évolution de ses accessoires, le développement des styles décoratifs, et enfin sa réinterprétation dans la mode contemporaine japonaise ou française.

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EXPO KIMONO GUIMET PARAVENT

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Le parcours de l’exposition débute par une chronologie comparée de l’Histoire de France et du Japon du XVIème au XXème siècle, et présente la maison Matsuzakaya, avant d’aborder la fabrication du kimono. Le costume en forme de T est constitué de sept pans de tissus de 35 cm de large, assemblés les uns aux autres mais jamais recoupés. C’est en quelques sorte le vêtement qui s’adapte au corps, pourtant le kimono est une contrainte qui conditionne la démarche et le maintien ; sa ceinture rigide, appelée obi, est même ici comparée au corset occidental.

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EXPO KIMONO GUIMET

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La simplicité apparente de l’assemblage des kimonos est ensuite confrontée à la sophistication des détails. Car sa conception est aussi réglementée que le choix de matières est varié : chanvre, lin, coton, soie. Couleurs et décors ne sont pas en reste et rapidement des catalogues de vente proposent aux clientes un aperçu des possibilités. Broderies, éléments cousus, collage de feuilles de métal et techniques de teinture sont autant de procédés évoqués lors de l’exposition et illustrés par de somptueux kimonos.

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EXPO KIMONO GUIMET catalogue motifs

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EXPO KIMONO GUIMET

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Afin de garantir leur conservation, les kimonos sont présentés dans des vitrines et ont été intégralement remplacés par d’autres modèles au début du mois d’avril.

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EXPO KIMONO GUIMET

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Une grande partie de l’exposition est consacrée à l’évolution du kimono et de ses motifs au fil des siècles et s’attarde également sur le costume de mariage et les accessoires du kimono tels le obi et les peignes.

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EXPO KIMONO GUIMET

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La suite du parcours aborde le « Japonisme », ce courant artistique qui influença au début du XXème siècle la peinture, la littérature ou encore les arts décoratifs, jusqu’à inspirer les créateurs de mode de l’époque. En Europe, le kimono se porte alors en peignoir, en robe ou en manteau.

L’influence est réciproque, et dès la seconde moitié du XXème siècle, le Japon se modernise, les créateurs japonais s’ouvrent à d’autres cultures, la place du kimono évolue à nouveau et sa forme est revisitée, entre tradition et modernité.

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EXPO KIMONO GUIMET

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La fin de l’exposition présente des créations françaises et européennes contemporaines, depuis les robes de Paul Poiret et Madeleine Vionnet de la fin du XIXème siècle au Kimono « Ailes de Papillon » de Franck Sorbier en 2008. C’est alors l’occasion d’admirer des créations Haute Couture signées Yves Saint Laurent, John Galliano ou Jean Paul Gaultier.

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EXPO KIMONO GUIMET

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EXPO KIMONO GUIMET

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Coup de cœur pour le manteau « Casanova » de Callot Sœurs (1925), le manteau-mandarin de Yves Saint Laurent (1994) et le modèle « Gia-Cia-Me-San » de Galliano pour Dior Haute Couture (2007) !

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EXPO KIMONO GUIMET YSL

Yves Saint Laurent Evening gown Fall- Winter 1994 haute couture collection © Fondation Pierre Bergé/Yves Saint Laurent, Paris – Guy Marineau

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En résumé, une très belle exposition que je recommande à celles et ceux qui s’intéressent à la mode ou à la culture japonaise, mais également à l’artisanat, aux arts décoratifs ou au graphisme.

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INFOS PRATIQUES


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KIMONO, AU BONHEUR DES DAMES

Du 22 février au 22 mai 2017 – Nocturnes exceptionnelles les 10 mars et 6 mai, de 18h00 à 23h00

Musée National des Arts Asiatiques – Guimet

6 place d’Iéna 75116 Paris +33 1 56 52 53 00

Le musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h.

Billet 9,50€ (tarif réduit 7€)

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